Le coque licot rougit sous les regards envieux que nou lui lançons. Car oui, nous ommes envieux, de sa condition. Attaché à la terre mère, il va et viens au rythme du vent. Il se laisse porter par les bourrasques incessantes, tantôt de la Bise, tantôt du Sirocco. Il ploît, mais reste là, rouge comme la passion de la vie, qui l'habite. Rouge comme la colère qui des fois lui remonte depuis les racines jusque dans les pétales. Puis, un jour, viens la mort. Froide, distante et pourtant si proche, cette mort l'arrache de sa mère nourricière, et le coquelicot défaillit. Histoire de faire durer le plaisir, l mort la met dans un récipient plein d'eau. Et il meurt, lentement, traversant des crises de démences, des fièvres de cheval (rouge bien sur), et des fois, va même jusqu'a perdre sa couleur. Ainsi, il est là, posé sur la table, mort du cancer de la planète, l'humain.
O
Olivier
22/05/2006 07:28
Voilà sans aucun doute ce que l'on appelle le langage des fleurs.
Y
yo
21/05/2006 20:28
" Je les ai entendu rire leur liberté dans le vent et j'ai reconnu le tien, un rire éclatant et ensoleillé..."
Sur la piste de Thanna...
.... au-delà de ses ancêtres, au-delà de la mémoire, liée à toute l’humanité…