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Sur la piste de Thanna...

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Sur la piste de Thanna...
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7 septembre 2010

Carte postale N° 4

"Voyage autour de ma chambre" de Xavier de Maistre

"Ma chambre est située sous le quarante-cinquième degré de latitude… : sa direction est du levant au couchant : elle forme un carré long qui a trente-six pas de tour, en rasant la muraille de bien près. Mon voyage en contiendra cependant davantage : car je la traverserai souvent en long et en large, ou bien diagonalement, sans suivre de règle ni de méthode. – Je ferai même des zigzags et je  parcourrai toutes les lignes possibles en géométrie, si le besoin l’exige. Je n’aime pas les gens qui sont si fort les maîtres de leurs pas et de leurs idées, qui disent : « Aujourd’hui, je ferai trois visites, j’écrirai quatre lettres, je finirai cet ouvrage que j’ai commencé. »
Mon âme est tellement ouverte à toutes sortes d’idées, de goûts et de sentiments ; elle reçoit si avidement tout ce qui se présente. Et pourquoi refuserait-elle les jouissances qui sont éparses sur le chemin difficile de la vie ? Elles sont si rares, si clairsemées, qu'il faudrait être fou pour ne pas s'arrêter, se détourner même de son chemin, pour cueillir toutes celles à notre portée. Il n'en est pas de plus attrayante, selon moi, que de suivre ses idées à la piste, comme le chasseur poursuit le gibier, sans affecter de tenir aucune route..."

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19 août 2010

Carte postale N° 3

« Souvenirs de voyage »
Feuilles de route de Blaise CENDRARS, Éditions Denoël
Ce poète des grands chemins nous fait partager dans un style rageur, fébrile, teinté de mélancolie sa conquête fiévreuse du monde…
Cendrars quand on lui demande s’il a réellement pris le Transsibérien se contente de répondre : « qu’est-ce que ça peut faire, je vous l’ai fait prendre à tous ! »

« Je me promène sur le pont dans mon complet blanc acheté à Dakar
Aux pieds j’ai mes espadrilles achetées à Villa Garcia
Je tiens à la main mon bonnet basque rapporté de Biarritz
Mes poches sont pleines de Caporal Ordinaire
De temps en temps je flaire mon étui en bois de Russie
Je fais sonner des sous dans ma poche et une livre sterling en or
J’ai mon gros mouchoir calabrais et des allumettes de cire de ces grosses que l’on ne trouve qu’à Londres
Je suis propre lavé frotté plus que le pont Heureux comme un roi
Riche comme un milliardaire
Libre comme un homme »

Noter l’absence de ponctuation !...

12 août 2010

Carte postale N° 2

« Volupté des préparatifs »
Le voyage de Paul MORAND (Éditions du Rocher, 1994)
Ce n’est pas la destination qui compte car la seule intention de partir réveille chez Paul Morand l’imaginaire assoupi et l’enflamme. L’élan du départ, les préparatifs plongent notre insatiable voyageur dans un état d’effervescence poétique. Pour lui « aucun voyage n’est aussi beau que ceux dont on rêve ». L’attente fébrile, le désir de celui qui part, c’est l’étape du « rêve ».


« Un être rencontré, un mot cueilli au passage, et voici que germe l’idée de partir ; parfois elle attend des années, dans l’ombre, son heure. Parfois, l’on joue à préparer une impossible fuite, en sachant bien qu’on ne s’y donnera pas, et l’on est surpris de voir qu’on a déclenché automatiquement une machine dont on n’est plus le maître…
Aucun voyage n’est aussi beau que ceux dont on rêve…
Volupté des premiers préparatifs.
Renseignements furtifs dans les agences…
La chambre du futur voyageur est déjà pleine de photographies, d’images de glaciers, de sapins, de déserts, de civilisations en ruine, de coutumes primitives, de drapeaux étrangers, de soleils de minuit, de casques et de chapeaux.
Il achète des livres…
Les contrées qu’il va visiter, et dont il connaissait hier à peine le nom, prennent soudain de l’importance et viennent se placer au premier plan…
On pourrait écrire une nouvelle dont le héros, séduit par cette première expérience, plus poétique que le voyage lui-même, s’épuiserait à essayer de partir. »

8 août 2010

Carte Postale N° 1

Tout le monde part et moi je reste !…
Alors je vous poste des « cartes postales » dont les textes sont extraits du livre « LE GOÛT DU VOYAGE » collection « Le petit mercure » de MERCURE DE FRANCE

« La route, la véritable demeure » de Matsuo BASHO (1644-1694), maître du haïku.
Un bâton à la main, coiffé d’un large chapeau, du manteau en papier du pèlerin, d’une écritoire et d’une plume, il part pour un voyage de cinq mois pour la « terre du bout des routes », chemin étroit vers les contrées du Nord. Ce récit est un journal de voyage, qu’il entremêle de délicats poèmes. Conscient que la beauté des choses et des êtres est fugace et soumise à l’altération du temps, BASHO nous emmène sur un chemin erratique et poétique afin de saisir l’essence des choses.


« Les jours et les mois s’égrènent, passants fugaces. Les années qui surviennent et s’en vont voyagent elles aussi. Notre vie même est un voyage ; quant à ceux qui la passent à naviguer, ou ceux dont les cheveux blanchissent à mener leur attelage, la route n’est-elle pas leur véritable demeure ? Sans oublier les poètes d’autrefois qui, nombreux, trouvèrent la mort au cours d’une longue errance.
Pour moi aussi un jour vint où la liberté des nuages chassés par le vent m’incita à partir pour aller vagabonder le long des côtes sauvages de Ki. Quand, de retour, je retrouvai ma cahute au bord de la rivière, l’été était déjà fini, et le temps que j’en balaie les toiles d’araignées, l’année arrivait à son terme.
Le printemps et ses ciels brumeux me trouvèrent démangé par l’envie de reprendre la route et d’aller passer la barrière de Shirakawa, les dieux du Voyage me faisaient signe et je ne tenais plus en place. Je ravaudai donc mes braies, passai un cordon neuf à mon chapeau et, tout en brûlant des moxas sur mes genoux pour les fortifier, je croyais déjà voir la lune monter sur Matsushima.
Je vendis ma cabane pour m’installer dans un pavillon où mon disciple Sampû m’hébergea, mais avant de quitter mon logis, je traçai sur une banderole ce poème que je fixai au pilier :

Cette cahute d’ermite
ne sera plus jamais pareille
maison de poupées !  »

25 janvier 2010

Brève sortie...

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30 avril 2007

Bleu...

J'ai reçu ce conte en rêve... Je le dédicace à Farid...

Nassama est au bout du chemin.
Ce sont ses dernières volontés.
Chacun de ses désirs sera exaucé...

Sa vie ne tient qu’à un fil. Elle attend l’instant où Nadir, resté à ses côtés, devra couper le lien terrestre qui les unit et la laissera s’envoler vers l’infini.
Sous la tente, blottie dans les coussins, elle veut voir le ciel. De la lame de son couteau, il fend la toile au-dessus d’elle. Elle plonge son regard dans le bleu. Elle se sent aspirée, mais elle résiste encore.
Pour la dernière fois, comme lorsqu’il était petit, elle lui raconte une histoire.
Cette fois-ci c’est elle qui est couchée, l’histoire aura la longueur d’une vie.
De dunes en dunes, de puits en puits, de roses des sables en roses des vents, sa destinée s’est déroulée tel un  parchemin, enluminé d’un grand amour.
Niché pour toujours dans son cœur, il restera éternellement son petit, son « moula-moula », oiseau du désert, messager et porte-bonheur. Lorsqu’il était sorti de son corps, elle avait vu filer une étoile dans le ciel.
Maintenant, il est près d’elle et l’accompagne pour le dernier voyage.
Elle le regarde se lever. Elle le trouve immense. Il a fière allure tel un lion magnanime et généreux. Il en impose à tous les belliqueux.
Il prépare le thé, chacun de ses gestes dessine une gracieuse arabesque. Il s’approche d’elle, glisse une main derrière sa nuque, il lui humecte les lèvres du breuvage doux et fort, amer et sucré. Le thé a le goût de la vie. Il repose délicatement sa tête et prend sa main dans les siennes. Elle frissonne au contact de la peau douce et chaude, la chair de sa chair.
Lorsqu’elle le regarde, elle se revoit, jeune et fougueuse. Il est le fruit d’un amour croisé en chemin. Le cadeau de « Azar » et « Mektoub », c’était écrit. Ce fut une belle vie.
Elle repose en paix. Nadir recueille le dernier souffle de vie de Nassama.
Le ciel s’assombrit, une pluie miraculeuse donne naissance à une multitude de fleurs.

Au loin la caravane passe…

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14 février 2007

C'est la fête !!!...

Pour tous les amoureux de l'AMOUR..., tous les amoureux de la VIE...

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Je vais bien dans ma vie RÉELLE !
POUCE !... C'était pour la vie VIRTUELLE...
Est-ce que mon personnage virtuel désire se séparer du personnage réel ?
Ou le contraire ?...
Qui es-tu Thanna ?
Moi, je ne suis pas douce !
Tendre mais pas douce...
J'ai une telle énergie et une telle joie de vivre !...
Mon vrai prénom, Juanina... ne se prononce-t-il pas Joie Nina ?

"Si j'avais rien et une baguette magique,
Je ferais tout et l'impossible,
Je serais moi !..."

(Parole de Thanna)


28 janvier 2007

POUCE !...

Il est 5 heures, je ne dors pas…
PARIS s’éveille…
Et moi, émoi…
Envie de dire, pouce !...
Je n’y arrive plus, je ne peux plus… Je n’accroche plus…
Je raccroche !... Pour quelque temps…
Pour retrouver le souffle… L’inspiration…………………………..
Revenir autre ? Autrement ?
La vie est changement, mouvement… Changer de cap !
Non, ce n’est pas le mot FIN… D’ailleurs, ces temps-ci, je ne le vois plus à la fin des films ! Cinéma… 6 mois sans aller au cinéma… En 1 semaine… THE FOUNTAIN, BABEL, ELSA ET FRED, THE LAST SHOW et L’INTOUCHABLE…
Rien qu’avec ces titres, l’impression de dire tout ou presque de moi ! Que dire de plus ?
Envie de rencontrer un PUMA dans la nature, sur son territoire…
Amérique centrale, Amérique du Sud...
Faire le voyage de mes 20 ans… Pas en une fois… Prendre mon temps, pendant qu’il est temps… Qui sait !
Danser le tango, je savais à 20 ans… À Paris ? À Buenos Aires ? Pourquoi pas les deux ! MILONGA, ce mot chante, il m’enchante…
Envie d’amour, charnel, sensuel, spirituel… En même temps !
TANGO, faire l’amour… Même danse !
SAMBA rêve et ronfle à mes pieds. Pas envie de la quitter longtemps. Elle sera avec lui. Elle sera bien. Pour elle, pour moi, c’est une séparation réussie. Si tous les parents du monde étaient avec leurs enfants comme nous avec elle !... Chat domestique ou puma sauvage… FÉLIN !
Amour félin… Amour câlin, amour sauvage !
Envie de dire OUI, à mon beau lion au regard de velours… Trop jeune ! Pas assez ?... Qu’importe ! L’important, c’est la vie...
Et puis, il y a ce livre qui me taraude… Écrire un livre, un de plus… Quelle foutaise ! Et bien, qu’il s’écrive tout seul ! Je ne l’aiderai pas ! C’est déjà bien assez compliqué d’écrire sa vie ! Si, si, j’ai bien dit « écrire sa vie » ne dit-on pas « la vie est un roman » ?... D’aventure, pour moi !
Il y a des vies comme des livres, « à l’eau de rose », d’horreur, d’histoire, de voyage, de conte, de poésie… Il y a un peu de tout ça dans une vie… Dans la vôtre aussi ?
Voilà, maintenant je peux dire et écrire… POUCE ! Et non pas FIN…
Et revenir où et comment ?
Qui sait !



21 janvier 2007

Invitation...

21 janvier 2007

Voyage sans bagages...

 Voyage sans bagages
Comme un oiseau dans le soleil
Visage paysage l'importance du journal de la veille
Voyage sans bagages
Comme un oiseau dans le soleil
La joie d'un cœur qui bat ça ne s'emporte pas
Laisse les mots d'amour à ceux qui n'aiment pas

Il y a partout un lit une table et un toit
Une plage un sous-bois qui n'attendent que toi
Tes amis, tes voisins, sont dans tous les quartiers
Une amitié est morte, pour une autre amitié

Voyage sans bagages
Avec l'amour pour passeport le regard sans nuages
Le cœur léger comme un enfant qui dort
Voyage sans bagages
Avec l'amour pour passeport
Efface chaque nuit au miroir du matin
Laisse les larmes à ceux qui n'ont pas de chagrin

Les hommes sont des oiseaux qui fabriquent leur cage
D'où ils ne sortent que pour leur dernier voyage
Mais ceux qui rêvent encore,
Ceux qui croient qu'il fait beau
Voyage sans bagages sur le plus beau bateau

Voyage sans bagages
Si tu veux venir avec moi nous ferons le voyage
Le cœur tout nu sans savoir où l'on va
Voyage sans bagages
Comme un oiseau dans le soleil
Même un premier amour, ça ne s'emporte pas
Laisse les valises à ceux qui ne voyage pas
Même un premier amour, ça ne s'emporte pas
Laisse les valises à ceux qui ne voyage pas.

Voyage sans bagages - Dalida
Paroles et Musique: S.Balasko, D.Faure   1976
© Polygram ~ Barclay ~ Orlando Production

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Sur la piste de Thanna...
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