Cette réalité que j'ai pourchassée...
Ella Maillart (1903-1997)
Where there is the will, there is the way…
L’impossible recule devant celui qui avance…
Celle que je veux dire, c’est une femme bottée de mouton, gantée de
moufles, le teint cuit par l’altitude ou le vent du désert, qui explore
des régions inaccessibles avec des Chinois, des Tibétains, des Russes
ou des Anglais dont elle reprise les chaussettes, panse les plaies et
avec qui elle dort en pleine innocence sous les étoiles et qui écrit :
Je sens que Paris n’est rien, ni la France, ni l’Europe, ni les Blancs.
Une seule chose compte, c’est l’engrenage magnifique qui s’appelle le
monde.
Et cette femme-là, c’est Ella Maillart...
Paul Morand
La fin de toutes sciences n’est que de nous apprendre à devenir conscient de l’UNITÉ et du MOUVEMENT qui nous entoure. VOIR c’est le premier pas essentiel. Vous l’avez fait, ce qui vous manque pour franchir le mur que vous sentez devant vous c’est de passer au degré suivant : AIMER..
AIMER LE MONDE
Réponse de Teilhard de Chardin
à la lettre d’Ella Maillart (1937)
À la fin de l’année 1950, dans l’épilogue de Croisières et Caravanes, Ella Maillart écrit :
Je crois que je suis détachée de mon sort…
Elle a quarante-sept ans, une vie de nomadisme derrière elle et peut-être trouvé réponse à la question qui la hante depuis toujours :
Qu'est-ce que la réalité ?
Qu’est-ce qui est important ?