Le jeu de cette famille…
À Eden, Ségolène, Kitty, Nessy, yo et toutes celles et tous ceux qui s’arrêtent ici…
Les yeux dans la mer…
Face à elle. Fascinée par elle.
Les mots naissent et meurent au rythme des battements de cœur.
Force du vent. Force des éléments.
Attirée par elle, vivante, grondante, tonitruante !
Chuchoter, dire, hurler son nom…
La mer. La mère. Maman !
Morte il y a longtemps…
Les cris. L’écrit… d’une enfant.
Vous parler d’elle.
Yeux bleus intenses, peau blanche. Jamais bronzée.
Taille moyenne. Cheveux châtains.
Française, bretonne, picarde et plus encore.
Là vous ne savez presque rien.
Petite fille d’une mère non aimante et d’un père devenu fou.
Là vous savez tout.
Pourquoi continuer d’écrire. Pour dire.
Le drame des parents ce sont les enfants qui le porte.
Nous sommes tous des enfants.
Comment vous le dire ?
Je ne sais pas. Ça va venir. Pas facile.
Elle n’a jamais pu le dire. Si peu, si mal.
Elle avait honte. Ce n’était pas sa faute à elle.
La faute à qui ?
Au drame.
Dans la famille drame, je demande la grand-mère.
Pioche, bonne pioche !
Le grand-père, la mère, le père. Stop !
C’est trop facile. J’ai gagné une famille.
Dans la famille secret. Je demande la grand-mère, la mère…
Je vais encore gagner. Ce n’est pas du jeu.
C’est la vie !
Comment dire ce qui a toujours été si bien caché ?
Pourquoi le dire ?